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ÉCHANGISTES, ils partagent plus que le sexe.

Par Sophie Pouliot, ELLE Québec, avril 2003

Outre leurs conjoints, les échangistes partagent des services professionnels.
Leur credo: liberté, fraternité, sexualité.

« On trouve chez les échangistes une solidarité, une volonté d'entraide qui est peu présente dans le reste de la population », affirme Jérôme, avocat de 29 ans. Petit intellectuel plutôt maigrichon à la mine discrète et aux lunettes rondes, Jérôme est loin d'avoir le look du tombeur de ces dames. Il pourrait être notre voisin, notre ami, notre frère. Martine, sa conjointe depuis 12 ans, et lui pratiquent l'échangisme depuis 4 ans.

Fier de cette solidarité qu'il a établie avec ses partenaires, il donne régulièrement et gracieusement des conseils juridiques aux échangistes qu'il connaît. Et il n'est pas le seul: des vendeurs de voitures font économiser leurs condisciples, une couturière enseigne à ses compagnes à coudre des déshabillés, un plombier fait des heures supplémentaires presque bénévolement. « Quand j'ai eu des problèmes au moment de mon divorce, raconte Pierre, 53 ans, un avocat spécialisé en droit familial m'a fourni les renseignements et un psychologue m'a aidé à traverser cette épreuve. » Gratuitement, bien sûr. « Les gens s'échangent très souvent des soirées de gardiennage », ajoute Jean Hamel, président de la jeune Association des échangistes du Québec Swingers Association (AÉQSA). « En fait, ils ont un carnet d'adresse de fournisseur -- imprimeurs, garagistes, traiteurs, ect. --, un peu comme les policiers ont le leur. » Et ledit carnet a l'air plutôt fourni...

« Des échangistes, chacun en a dans son entourage sans le savoir », déclare Jérôme. Leur nombre? Environ 5% de la population québécoise, selon l'AÉQSA. « Chaque semaine, il y a environ 1000 néophytes qui, curieux, assistent à une activité échangiste. De ce nombre, environ 50 renouvellent l'expérience », estime Jean Hamel, qui, depuis quatre ans, donne des conférences pour promouvoir l'échangisme et tenter d'éliminer les préjugés contre cette pratique. À Montréal, le célèbre club l'Orage, qui a rouvert ses portes sous forme de club privé il y a deux ans, compte désormais à lui seul 10 000 membres. La descente policière dont il a fait l'objet en 1998 a d'ailleurs constitué un énorme coup de publicité pour le milieu et a attiré de nombreuses recrues, notent certains observateurs.

Profil des clients? « Une population extrêmement diversifiée », affirme Bernard Corbeil, le propriétaire de L'Orage. « On croise toute sorte de personnes chez les échangistes, poursuit Jean Hamel, de tout les âges, de tous les groupes sociaux et exerçant tous les types de métiers, avec cependant une présence particulièrement marquée de travailleurs de la santé et de l'éducation. » Les motivations, elles, peuvent varier d'une tranche d'âge à l'autre, note Bernard Corbeil. Souvent, les couples dans la vingtaine (de plus en plus nombreux ces dernières années) tentent l'expérience parce que c'est branché de reculer ses limites sur le plan sexuel. Et parce que c'est un moyen d'avoir plusieurs partenaires sexuels, tout en étant en couple. Les autres sont ceux qui « ont atteint une certaine maturité, une stabilité dans leur union. Ils ont envie de renouveler leur sexualité, de réaliser certains fantasmes sans mettre en péril leur relation.» En matière d'orientation sexuelle, la grande majorité des couples échangistes sont hétérosexuels, même si les femmes, dans leur quasi-totalité, se livrent à des pratiques bisexuelles pendant les échanges.

Planète échangistes
Curieuse des pratiques du genre sous d'autres cieux? L'association échangiste NASCA International (www.nasca.com) répertorie des clubs pour couples libérés dans les principaux pays européens ainsi qu'en Afrique du Sud, en Amérique du Sud, en Turquie, en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Japon, aux Philippines et jusqu'en Slovénie. Selon ses données, il existe au Canada 33 clubs échangistes dont 6 au Québec et 16 en Ontario. L'AÉQSA, elle, compte 12 clubs au Québec, incluant les auberges (bed and breakfast) et les saunas mixtes. Quant aux lieux de rencontre de nos voisins du Sud, il y en aurait 20 dans l'état de New York, 30 en Floride, 8 à Los Angeles et 23 au Texas.

Priorité aux relations humaines
« Au cours de soirées échangistes, il arrive parfois qu'on passe la veillée à discuter avec un groupe de personnes qu'on ne reverra peut-être jamais par la suite. D'autres soirs, on aura l'occasion d'élargir notre cercle d'amis, Il faut apprécier chaque rencontre pour ce qu'elle est », souligne Francine, infirmière à la cinquantaine souriante. Il y a 10 ans, après autant d'années de mariage, elle et son époux se sont convertis à cette pratique. « On a pas systématiquement des relations physiques, même avec les amis qu'on fréquente régulièrement », ajoute son mari, Pierre, spécialiste en vente et marketing. « En fait, on ne programme rien. Si on soupe ensemble ou si on va jouer aux quilles ensemble, par exemple, c'est d'abord pour être entres amis. Si cela finit au lit, tant mieux, sinon il n'y a vraiment pas de problème ni de déception. »

« Les gens pensent qu'on est de bêtes de sexe », lance Claude, un informaticien de 37 ans qui pratique l'échangisme depuis 6 ans avec sa compagne Myriam, 34 ans. « Rien de plus faux. » « On a pas plus de relations sexuelles que les couples straight, soutient Jérôme. Dans le cas de notre couple, ce n'est pas non plus que notre sexualité était devenue insatisfaisante. Nous voulions simplement réaliser des fantasmes et le faire ensemble. Certains couples ajoutent des accessoires à leur vie sexuelle; nous, c'est d'autres êtres humains que nous incluons dans notre sexualité. Et on se retrouve avec un tas d'amis en plus. Notre vie sociale a d'ailleurs décuplé depuis que nous pratiquons l'échangisme.»

La recette? Pendant les multiples soirées auxquelles Jérôme et Martine participent, ils font la connaissance de nombreux couples avec qui ils vont au restaurant, pratiquent des sports, organisent des fêtes... au cours desquelles ils rencontrent d'autres personnes et nouent d'autres amitiés. Résultat: presque tous leurs amis sont échangistes. « Mais il y a certains couples avec qui il ne s'est jamais rien passé sur le plan sexuel. » Pourquoi donc Jérôme et Martine ne fréquentent-ils que des échangistes? « En plus du fait qu'il n'y a pas de problème si, par exemple, on met la main sur la cuisse de quelqu'un ou si on s'assoit près d'une autre personne que son conjoint, ce sont des gens généralement chaleureux, ouverts, bien dans leur peau, portant très peu de jugements sur autrui et toujours prêts à aider les autres », répond Jérôme.

« Nous faisons presque toujours affaire lorsque nous avons besoin de services ou de soins: comptable, dentiste, mécanicien, ect. », poursuit Claude. Bernard Corbeil est même en train d'établir une liste des personnes-ressources auxquelles les clients de L'Orage pourraient s'adresser: des médecins, des psychologues, des gynécologues notamment, qui, échangistes eux-mêmes, ou du moins ouverts à cette réalité, peuvent recevoir les confidences de leurs patients sans foncer les sourcils. Jean Hamel explique que ce réseautage communautaire s'est bâti du fait que de nombreux échangistes ne divulguent pas cet aspect de leur vie à leur entourage. Ils se sentent plus à l'aise en compagnie de gens avec lesquels ils peuvent partager verbalement leurs expériences, ce qui les incitent à faire de la business avec eux.

« Le monde moderne fonctionne par contacts », explique Stephen Schecter, professeur de sociologie à l'QUÀM. « Avant, les paroisses étaient au coeur des différents réseaux de contacts. Maintenant, chaque groupe de personnes unies par des intérêts communs a le sien. On n'a qu'à penser aux communautés gaie et lesbienne, aux communautés ethniques, aux policiers, etc. Nous avons tous notre réseau, que nous soyons membre d'un ordre professionnel, d'un club social ou même d'un club de bingo. La différence est que certains réseaux sont mieux établis que d'autres et ont donc tissé des liens plus forts.»

Tous les chemins mènent à Rome
Né dansles années 70 avec les premiers clubs du genre (Érothèque, Illusion, G and J), le réseau échangiste québécois compte aujourd'hui de nombreux points d'entrée: des petites annonces dans les journaux et dans les magazines érotiques aux chat rooms (qui permettent de bavarder librement et d'organiser des activités de groupe). Ses ramifications sont aussi étendues: elles vont des bars aux clubs spécialisés (L'Orage, Les Libertins, à Montréal; La Rumeur, à Québec) en passant par le bateau de croisière Montréal Sexy Boat, le cinéma érotique L'Amour (qui réserve deux soirées par semaine à sa clientèle échangiste), les auberges, les agences de rencontre, les salons de massage, un segment de la plage d'Oka et les agences de voyages qui proposent des destinations et des croisières échangistes à leurs clients. Et c'est sans compter les fêtes privées, les saunas mixtes et les «GT» (get together) organisés par les internautes, histoire de former leur propre communauté échangiste en région.



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